Principalement utilisée à la place d’un mur porteur ou d’un habillage de plafond, la poutre IPN se révèle un allié très souvent indispensable dans divers travaux de construction ou de rénovation. En effet, pour travailler dans de bonnes conditions et réaliser parfaitement un projet de maçonnerie, tout architecte et maçon professionnel doit s’équiper de ce matériel à la fois robuste et résistant. Avant de faire la pose d’un IPN, il est fondamental de connaître son coût. Découvrez nos conseils pour acheter et faire installer un IPN au meilleur prix. Ce guide complet vous propose également de tout savoir sur ce type de poutre.
Les paramètres influençant le prix d’une poutre IPN
Le prix d’une poutre IPN connaît une certaine variation selon le modèle choisi et ses caractéristiques. Voici donc les critères principaux influençant le budget que vous devez disposer pour son achat :
- l’épaisseur, le poids et les dimensions de la semelle ;
- la densité linéique de la poutre ;
- la capacité portante de l’IPN, c’est-à-dire, la résistance de sa structure au poids à supporter ;
- le matériau de construction du produit.
Ainsi, dans le choix de la section, il est fondamental prendre en considération vos besoins en fonction des travaux nécessaires pour la construction ou la rénovation. Afin de déterminer le niveau de la complexité du projet et de bénéficier du prix le plus avantageux, nous vous recommandons de faire appel à un professionnel. Celui-ci vous accompagnera dans le calcul du prix en fonction de tous les facteurs indiqués.
Les différents types d’IPN et leurs prix
Comme mentionné plus haut, le matériau de conception trône parmi les facteurs qui influent le plus sur le prix d’un IPN. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’en savoir plus sur le coût de la poutrelle en fonction de son matériau.
En effet, les poutres IPN sont conçues avec différents matériaux et chacun possède ses propres particularités. Plus précisément, la matière définit la difficulté du maniement de la section, sa résistance et son poids au mètre linéaire.
Prix d’un IPN acier
Ce modèle se révèle le plus couramment utilisé dans la construction car il affiche divers avantages :
- une résistance absolue ;
- une certaine durabilité ;
- un rapport qualité-prix convenable ;
- une capacité portante très élevée.
En effet, une poutrelle en acier offre la capacité de de maintenir facilement une charge très importante. Notons que plus la semelle semble épaisse, plus elle peut supporter de poids. En plus de cet aspect robuste, cet allié se montre également en mesure d’ajouter une décoration unique de type « industrielle » à votre intérieur. Si vous souhaitez encore peaufiner votre style, le matériau peut être peint et décoré selon votre goût.
Toutefois, un IPN acier présente un point faible : il semble plus fragile face à la corrosion.
En termes de prix, le coût d’un IPN acier par mètre linéaire varie en fonction des matériaux de la poutrelle, il peut aller de 8 à 800 euros le mètre. Pour plus de détails, un IPN acier de type IPN 80 est commercialisé avec un prix d’environ 20 € tandis qu’un IPN 200 a un coût d’environ de 80 €. Notons que quelques modèles d’IPN acier sont également proposés à un tarif aux alentours de 4 euros par mètre linéaire mais la majorité d’eux ne garantissent pas le support de charges élevées. Ils sont particulièrement utilisés pour décorer son intérieur.
Prix d’un IPN galvanisé
Un IPN galvanisé est proposé avec un prix plus élevé que celui d’un IPN acier. En fait, cette version présente un prix au mètre linéaire de 100 à 1 200 euros. En revanche, contrairement à l’autre, elle offre la possibilité de remédier au problème de corrosion. En effet, un IPN galvanisé, étant construit avec un traitement spécial antirouille, s’avère capable de désunir d’un mur en béton, de s’adapter aux scellements dans un mur et de rester intacte face à tout effet de la rouille. En plus de cela, il présente tous les points forts possédés par un IPN en acier : robuste, dure longtemps, décoratif et avec un prix adéquat avec la qualité.
Prix d’un IPN en fer
L’atout majeur d’un IPN en fer est qu’il présente les mêmes caractéristiques qu’un IPN en acier, avec un prix beaucoup moins cher. En fait, le prix de ce modèle se situe aux alentours de 10 à 130 euros le mètre linéaire. Toutefois, la poutrelle se montre moins esthétique que les autres modèles. Elle n’est donc pas la meilleure option pour ceux qui souhaitent une décoration intérieure originale.
Prix d’un IPN en alu
Une poutre IPN en aluminium possède l’avantage d’être plus facile à manipuler grâce à son poids plus léger. Cette caractéristique est considérablement avantageuse sur un chantier complexe. En contrepartie, son tarif est plus élevé par rapport à une poutre IPN traditionnelle. Son prix par mètre linéaire se situe entre 300 à 700 €.
Prix d’un IPN en bois
Un IPN en bois s’adresse spécialement aux constructions naturelles en bois. Il s’utilise pour maintenir des toitures ou des planchers et pour créer des ouvertures dans les murs. En réalité, ce modèle ne possède pas la même résistance que celle d’un IPN métallique. Cela dit, la poutre IPN en bois ne supporte pas de charges importantes comme les autres versions peuvent supporter. En revanche, son plus grand atout et qui est non négligeable, c’est son aspect esthétique : une poutre en bois offre à l’intérieur de la maison une décoration rustique qui s’intègre facilement dans n’importe quel style. Le prix à l’acquisition est compris entre 7 à 17 euros le mètre linéaire pour un IPN en bois pour toiture et entre 6 à 16 euros pour une IPN en bois pour un mur.
Prix d’un IPN en verre
Faisant très récemment son apparition dans le commerce, l’IPN en verre se dédie généralement aux constructions modernes et à l’élaboration de véranda. L’atout majeur de ce modèle est sa constitution transparente qui laisse passer la lumière. Cela s’avère une caractéristique très design accentuant amplement la décoration intérieure. Contrairement à ce qui se véhicule, un IPN en verre n’est pas uniquement esthétique, il se révèle également capable de supporter des charges de poids importantes. Toutefois, sa capacité importante reste encore inférieure à celle des IPN métalliques.
Le prix d’un IPN en verre figure parmi les plus chers du marché, cette version est proposée avec un coût situé entre 100 à 400 euros le mètre linéaire.
Prix d’un IPN en inox
Tout comme l’IPN en verre, l’IPN en inox est également une poutre spéciale. Généralement employé en rénovation, cette version ne s’avère pas très courante, elle n’est pas pas très commercialisée. Elle présente toute de même les mêmes caractéristiques que les IPN en acier et en fer.
Étant un modèle très rare, il est presque impossible de déterminer le coût d’un IPN en inox. Celui-ci se trouve à titre indicatif entre 25 et 400 euros par mètre linéaire, selon la hauteur du produit. Mais si vous souhaitez vraiment choisir ce modèle-ci, nous vous recommandons de vous adresser directement à un revendeur spécialisé.
Prix d’installation d’une poutre IPN
Bien que la pose des différentes poutres se réalisent de la même façon, le maniement, par contre, s’avère très différent et varie en fonction du matériau ainsi que des dimensions de la section. Cela influe grandement le prix d’installation d’une poutre IPN. En effet, une poutre en aluminium s’avère par exemple plus facile à manipuler, donc son prix d’installation sera moins cher, tandis qu’une poutre en acier semble plus lourde donc cela se reflètera sur son prix de pose. Un maçon détermine donc son prix de prestation généralement en fonction du niveau de complexité du projet et de la durée du travail. Le coût horaire moyen proposé se situe aux alentours de 30 à 60 euros et il faut préparer environ 500 à 2000 euros pour faire entièrement poser une poutre IPN.
Ainsi, le prix d’achat ne se révèle pas l’unique budget à prévoir si on souhaite poser un IPN dans sa maison, il faut un budget supplémentaire pour l’installation. L’opération exige l’intervention d’un professionnel dans le domaine car l’effectuer soi-même est fortement déconseillée. En fait, la pose d’une telle poutre ne se montre pas facile à réaliser. Il faut un minimum d’expérience, du temps, des connaissances techniques ainsi que des matériaux spéciaux pour la pose d’un IPN. Une seule erreur d’appréciation peut faire s’effondrer une poutre, voire même, les fondations de votre logement. Pour éviter ce risque, un expert peut assurer une pose sécurisée et suivre parfaitement les normes en vigueur. En bref, le recours à un artisan ou un architecte garantit l’obtention du meilleur résultat possible. Cela offre en plus la possibilité de bénéficier des assurances décennales des artisans qui offrent la possibilité de solutionner les éventuels problèmes qui pourraient apparaître en cas de défaut de construction.
Pour garantir l’accompagnement d’un bon architecte ou d’un artisan dans le projet, il est fondamental d’établir une demande de devis auprès de plusieurs entreprises spécialisées en réhabilitation et rénovation. Faites ensuite jouer la concurrence en comparant leurs services et leurs tarifs et choisissez le professionnel qui vous semble le plus qualifié pour le travail.
Étapes de pose d’une poutre IPN
Comme indiqué auparavant, la pose d’une poutre IPN ne semble pas une manœuvre qui s’improvise. Elle exige une certaine prudence et doit être effectuée minutieusement. L’opération se réalise en quatre étapes principales.
1. Réaliser un plan de réalisation du projet : avant de procéder à la pose, une étude est fondamentale afin d’estimer les charges qui s’appliquent sur l’IPN. C’est ainsi qu’on choisit le produit qui s’ajuste parfaitement aux charges à supporter.
2. Dimensionner la poutre : cette étape sert à faire un calcul des cotes sur le mur porteur. Elle permet donc de connaître la zone d’encastrement exacte de la section. Les mesures obtenues sont donc remises sur celle-ci afin de faciliter la réalisation d’un découpage le plus juste possible. Pour garantir un meilleur résultat pour cela, nous vous recommandons de compter une marge d’environ 15 cm de chaque côté de la lambourde. Ainsi, vous ne risquez pas de perdre une partie nécessaire pendant la phase de scellement.
3. Percer le mur porteur : cette étape est évidemment fondamentale car c’est elle qui permet au support de s’installer. Pour cela, la disqueuse trône parmi les outils plus indispensables car elle permet de ne pas endommager la poutre, en plus d’obtenir un rendu plus fin et une finition plus nette. Divers équipements sont également nécessaires et varient selon la structure du mur à travailler. Par exemple, pour creuser un mur plein, il faut se munir d’un perforateur-burineur. Par contre, un marteau de masse et un burin suffiront pour les murs constitués de briques ou de parpaings. Pour commencer le creusage, l’artisan effectue une ouverture d’environ 15 cm de profondeur par le haut, en partant en dessous du support. Ensuite, il fera agrandir le creux en descendant étape par étape tout en vérifiant l’exactitude du positionnement de la poutre.
4. Poser la poutre et procéder au scellement : débutez l’insertion du support par la cavité de scellement la plus éloignée. Dès que les deux bouts aboutissent à leurs espaces, on doit régler le positionnement du profilé pour qu’il s’ajuste parfaitement et que chaque côté s’installe dans la même profondeur. Afin d’assurer le bon positionnement, il faut utiliser un niveleur et inspecter l’horizontalité du matériau. Pour le scellement de la poutre, deux alternatives sont réalisables : recourir au scellement au mortier et procéder l’approche chimique. La première option se révèle la plus appliquée. Pour cela, le mortier doit présenter la texture exacte.
5. Placer les étais : cette dernière étape consiste à installer verticalement des piliers en bois ou en métal, connus sous le nom étais. Ceux-ci servent à maintenir provisoirement le linteau ou le mur porteur. Ils assurent donc la stabilité du sol durant la réalisation du chantier. Ainsi, l’opération doit être réalisée avec une certaine précaution. Pour protéger les revêtements au sol, l’installation des cales sous les étais est nécessaire.
Les démarches administratives à entreprendre
Comme la majorité des travaux dans la construction, la pose d’une poutre IPN exige également des obligations légales. Divers cas peuvent se présenter pour un besoin d’installation d’un IPN. Ils varient en fonction du chantier à travailler et particulièrement du type de logement concerné et selon chaque cas, des autorisations spécifiques doivent être obtenues.
Pose d’une poutre IPN en maison individuelle
On se trouve dans ce cas si les travaux sont perceptibles de l’extérieur. En effet, l’obtention d’une autorisation s’avère toujours obligatoire dans la construction d’une porte ou d’une fenêtre qui ne se trouve pas à l’intérieur d’une habitation. Dans cette situation, une demande de modification de façade ainsi qu’une déclaration des travaux doivent être déposer aux services de l’urbanisme de la mairie.
Dans le cas où vous vivez dans un appartement, vous n’avez pas le droit de décider vous-même d’installer un IPN, l’accord de la copropriété est obligatoire. Pour cela, il faut procéder à un vote en assemblée générale. L’accord de l’architecte de l’immeuble est également nécessaire.
Pose d’une poutre IPN en copropriété
Dans cette situation, les démarches administratives à suivre sont les suivantes :
- préparer un dossier complet qui se constitue d’un rapport du bureau d’étude technique (BET), des plans de l’architecte et du devis d’au moins 3 entreprises spécialisées en maçonnerie qui peuvent prendre en charge des travaux ;
- demander l’autorisation de l’architecte ;
- obtenir le rapport d’un ingénieur béton ou d’un bureau d’étude pour assurer la faisabilité du projet ;
- réaliser un état des lieux contradictoires
- défendre le dossier devant la copropriété à l’appui des documents mentionnés préalablement ;
- effectuer une Assemblée Générale Ordinaire et faire connaitre le projet de travaux. Dans le cas où le projet s’avère pressant, il est possible de convoquer l’Assemblée d’une façon extraordinaire ;
- obtenir l’accord de la copropriété.
Comme vous pouvez le constater, les démarches à entreprendre pour pouvoir ouvrir des murs porteurs en copropriété se montrent plus longues et plus compliquées. En fait, les travaux et les résultats vont sûrement impacter tous les copropriétaires et les logements de votre résidence et/ou immeuble. De plus, toute éventuelle erreur lors de la construction peut endommager le mur commun, voire même la structure entière.
Pose d’une poutre IPN sur un mur mitoyen
Un mur porteur est dit mitoyen s’il se situe entre deux appartements ou bien entre deux maisons. Dans le cas où vous souhaitez installer un IPN dans un tel mur, il est nécessaire de réaliser un dressage d’un état des lieux contradictoires avec l’autre propriétaire du mur. Cela exige l’intervention d’un huissier car lui seul peut l’état des lieux qui sert à préciser les éventuels soucis apparaissant avant le commencement des travaux. Cette démarche vous permet de vous protéger de toute demande abusive possible de la part d’un voisin malhonnête.
Les normes à respecter pour l’installation d’une poutre IPN
Des normes strictes sont en vigueur pour poser un IPN en toute sécurité. Ils concernent principalement les dimensions de la section. En règle générale, la hauteur d’une poutre IPN doit être équivaut au double de sa largeur.